lundi 23 mars 2015

BAROMETRE DES TPE - VAGUE 57

BAROMÈTRE DES TPE - VAGUE 57

IFOP - FIDUCIAL




Le 25 février dernier, Fiducial publiait son 57ème Baromètre trimestriel de conjoncture des TPE, réalisé par l'IFOP du 26 janvier au 9 février auprès d'un échantillon de 1002 dirigeants de TPE.  Deux des principaux atouts de cette publication sont sa régularité et sa longévité. Fiducial est l'un des leaders de l'expertise comptable et des services juridiques aux entreprises. Le Baromètre Fiducial existe depuis décembre 2000.

Ces TPE (moins de 20 salariés dans le Baromètre Fiducial) représentent 96,8 % des entreprises, emploient 2,4 millions de personnes et représentent 27 % de la valeur ajoutée produite dans le pays.



Les principaux enseignements du 57ème Baromètre IFOP FIDUCIAL :
  • Le moral des dirigeants s'améliore et retrouve ses niveaux de 2012, mais reste pessimiste.
  • 45 % des TPE enregistrent un recul de leur chiffre d'affaires entre octobre et décembre 2014 dont 21 % avec une baisse égale ou supérieure à 10 %, mais globalement 52% des TPE annoncent une croissance de leur activité en 2014.
  • 50 % des dirigeants de TPE n'ont aucune visibilité sur les perspectives de CA pour 2015.
  • 24 % des entreprises ont une trésorerie négative. La situation financière des Très Petites Entreprises semble s'améliorer car si un quart des TPE n'ont aucune trésorerie, le pourcentage des patrons de TPE, qui considèrent préoccupante la situation financière de leur entreprise, est en net recul : 28 % contre 36 % en octobre.
  • L'accès au crédit demeure difficile et 58 % des dirigeants affirment avoir subi au moins une mesure de durcissement du crédit. Les demandes de financement restent cependant faibles (15% contre 14 % au trimestre précédent). Depuis plus d'un an les TPE demandent très peu de financements : autocensure et faiblesse de l'investissement !
  • La situation de l'emploi est toujours mauvaise. Au cours du dernier trimestre 2014, les TPE ont détruit des emplois. Elles pensent en recréer au 1er trimestre 2015, mais 60 % des dirigeants ne prévoient pas une diminution du chômage avant 2018 ou plus tard.
  • Les dirigeants de TPE sont réservés sur l'efficacité des mesures de la loi Macron et 55 % d'entre eux pensent qu'elle ne changera rien à l'économie française.
  • Dans une très large majorité, ils ne sont pas prêts pour le compte pénibilité.
  • Un tiers des dirigeants de TPE admettent que leur locaux ne sont pas en conformité avec les normes permettant l'accès aux personnes handicapées. 94 % des entreprises n'emploient pas de salarié handicapé.

 Effet 11 janvier !
  • Les patrons de TPE estiment que la réaction des pouvoirs publics face aux attentats du 7 au 9 janvier a été bien gérée.
  • Ils souhaitent une cohésion nationale plus forte mais doute de sa pérennité.
  • La confiance dans le gouvernement rebondit à 24 % d'opinions favorables.

92 % des dirigeants de TPE souhaitent que les responsables politiques de droite et de gauche, travaillent ensemble sur certains sujets au nom de l'unité nationale.

Élément révélateur, c'est la lutte contre le chômage qui arrive en tête de ces thèmes sur lesquels les patrons de TPE souhaitent une mobilisation générale des responsables politques.


Retrouvez l'intégralité du baromètre des TPE sur le site de Fiducial : www.fiducial.fr/Barometre-des-TPE


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lundi 16 mars 2015

OBSERVATOIRE DE LA PERFORMANCE DES PME - ETI Février 2015

OBSERVATOIRE DE LA PERFORMANCE DES PME - ETI
Février 2015




L'Observatoire de la performance des PME/ETI est une étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 304 dirigeants d’entreprises par OpinionWay/Banque PALATINE pour I-TELE/Challenges, du 29 janvier au 6 février 2015.

Ces entreprises réalisent un chiffre d'affaires compris entre 15 et 500 millions d'euros. Les résultats de cette étude peuvent donc être très différents de ceux d'autres observatoires, qui interrogent des dirigeants de TPE ou de petites PME, comme le Baromètre TPE Fiducial !

Voici la synthèse des résultats de l'étude de Février 2015.
  • Les perspectives d'investissement sont meilleures qu'en 2014.
  • 70 % des dirigeants sont confiants pour leur entreprise, et 51 % le sont pour l'économie mondiale, mais 72 % sont inquiets pour l'économie française. Cependant, le niveau de confiance dans leur entreprise et dans l'économie française s'améliore.
  • Les prévisions de chiffre d'affaires sont disparates. La majorité des dirigeants envisage une stabilité du chiffre d'affaires (56%), mais ils ne sont plus de que 32 % à tabler sur une croissance, contre 49 % en janvier.
  • Concernant l'emploi salarié, pour le deuxième mois consécutif le solde prévisionnel à 6 mois est positif (+ 3 %). Pour l'emploi des cadres, les prévisions sont à l'équilibre.

Retrouvez ci-dessous l'intégralité de l'étude :




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vendredi 6 mars 2015

FAIRE FACE A UN PROBLEME DE TRESORERIE

FAIRE FACE A UN PROBLÈME DE TRÉSORERIE

credit photo : photo-libre.fr

Tout entreprise peut un jour ou l'autre, être confrontée à un problème de trésorerie. Pour le résoudre au plus vite, elle doit effectuer un diagnostic précis et identifier l'origine ou les origines des difficultés de trésorerie, et prendre des mesures correctrices.


Il existe deux origines : le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.

1. Les difficultés dues au fonds de roulement (capitaux permanents moins les immobilisations).
  • L'entreprise a été sous capitalisée à sa création.
  • Le bénéfice sont faibles ou négatifs.
  • Les prélèvements des actionnaires sont trop lourds.
  • L'entreprise autofinance trop ses immobilisations, sans faire appel à l'emprunt.
  • Certains investissements ne sont pas rentables.
2. Les problématiques du besoin en fonds de roulement BFR.
  • Le stock est trop important. Une partie du stock ne tourne pas.
  • L'entreprise a besoin d'un stock supplémentaire pour une opération spéciale.
  • Les délais de paiement accordés par les fournisseurs se réduisent.
  • Le chiffre d'affaires prévisionnel n'est pas atteint car la conjoncture économique s'assombrit, ou parce que les conditions climatiques sont mauvaises...
  • Les clients paient mal.
  • Un client important rompt les relations commerciales ou dépose le bilan.
Comment agir rapidement pour résoudre le problème de trésorerie ?

A court terme, l'entreprise peut travailler sur plusieurs postes.
  • Les stocks
  • Les créances clients
  • Les dettes fournisseurs
  • Les dettes fiscales et sociales
  • Les concours bancaires
  • Les immobilisations
1) Les stocks

Dans de nombreuses entreprises, il existe un stock "mort" important. Il s'agit de ces marchandises que l'on ne vend jamais ou de ces matières premières qui ne sont plus utilisées. Pour déstocker rapidement, l'entreprise peut vendre ces produits à un prix souvent faible, soit à ces clients habituels, soit à des sociétés spécialisées dans le déstockage. Attention cependant, à ne pas cannibaliser les ventes normales ! D'autre part, les services commerciaux et de production, doivent s'impliquer dans la gestion du stock.

2) Les créances clients

Le recouvrement des créances est parfois peu efficace. Faute de temps et de directives de la direction,  les services commerciaux et comptables n'agissent pas toujours assez rapidement pour récupérer les créances clients. D'autre part, les entreprises sont parfois réticentes à relancer les plus gros clients.

OuestGEST propose aux entreprises d'effectuer un diagnostic du recouvrement et de mettre en place des actions pour récupérer rapidement du cash.

Deux résultats perceptibles :
     a) accélérer le recouvrement
     b) éviter les impayés 

L'entreprise peut aussi céder certaines factures professionnelles (affacturage, dailly, finexkap) ou escompter des effets de commerce.

3) Les dettes fournisseurs

Quelles sont les conditions de paiement accordées par vos fournisseurs ?
Un ou plusieurs fournisseurs peuvent-ils accorder un délai supérieur ou accorder un échéancier ?
La réorganisation des achats, en privilégiant des circuits courts et des partenariats avec leurs fournisseurs,  réduire les stocks et les dettes fournisseurs.

4) les dettes fiscales et sociales

En cas de difficulté de trésorerie, le fisc et les organismes sociaux peuvent accorder des délais de paiement à l'entreprise. Les pénalités de 10 % ne sont pas systématiques. L'entreprise doit dialoguer avec l'administration et ne pas la mettre devant le fait accompli.

Deux instances peuvent aider l'entreprise :
  • Commission des chefs de services financiers (CCSF)
  • Comité départemental d’examen des problèmes de financement des entreprises (CODEFI)
5) Les concours bancaires

Ne pas hésiter à demander un découvert ou une facilité de caisse à son banquier... lorsque la santé de l'entreprise est bonne. Pour négocier dans de  bonnes conditions, l'entreprise ne doit pas avoir un seul banquier. C'est quand la trésorerie de l'entreprise est bonne qu'elle doit obtenir un découvert.

La Fédération Bancaire Française a mis en ligne sur le site "Les clés de la Banque" un mini-guide sur le financement à court-terme des TPE : mini-guide.

6) Le leaseback (cession-bail)

Il s'agit là d'une opération financière particulière. L'entreprise vend une immobilisation à un organisme financier. Elle continue ensuite à utiliser cette immobilisation, en payant une location de longue durée.
L'opération permet à l'entreprise de récupérer les capitaux correspondant à la valeur de l'actif cédé.

mercredi 4 mars 2015

PAS DE RAPPORT DE L'OBSERVATOIRE DES DELAIS DE PAIEMENT EN 2014

PAS DE RAPPORT DE L'OBSERVATOIRE DES DÉLAIS DE PAIEMENT EN 2014


Depuis plusieurs années, le Président de l'Observatoire des délais de paiement remettait en février son rapport annuel au Ministre de l’Économie et des Finances.

Dans le quotidien Finyear, Thierry Charles nous révèle qu'à ce jour, aucun rapport n'a été établi pour l'année 2014 et que le Président de l'Observatoire aurait démissionné depuis plusieurs mois.

Après la gesticulation médiatique des dernières années, les pouvoirs publics semblent avoir décidés de mettre la poussière sous le tapis !

Surtout ne plus parler de l'échec de la réduction des délais de paiement dans l'hexagone !

1) Quels seront les effets de la loi Hamon ? L'instauration de sanctions administratives pouvant atteindre 375 000 euros va-t-elle permettre de mettre au pas les grandes entreprises (et ETI) qui n'ont cure des délais légaux et contractuels. Les 2500 contrôles attendus de la DGCCRF suffiront-ils ?

2) Quid également des collectivités locales (et des établissements publics) qui se moquent totalement des conséquences désastreuses de leur mauvaise foi à respecter ces délais de paiement ?


Voyez l'article de Thierry Charles sur Finyear.com : lien


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lundi 2 mars 2015

FINANCEMENT ET ACCES AU CREDIT DES PME

FINANCEMENT ET ACCÈS AU CRÉDIT DES PME



Le 23ème Baromètre est réalisé par l'IFOP pour KPMG et la CGPME, auprès de 400 dirigeants d'entreprises de 10 à 500 salariés, en janvier 2015.

Le climat des affaires :

87 % se disent inquiets pour l'économie française (-)
53 % se disent inquiets pour leur activité. (-)

93 % des dirigeants du BTP se disent inquiets ou très inquiets !

Les principales difficultés financières rencontrées :

52 % sont confrontés à une baisse du chiffre d'affaires (-)
49 % rencontrent des difficultés sur les coûts et le prix des matières premières (+)

34 % ont des problèmes de trésorerie ou de financement (=)
  5 % ont des difficultés avec l'assurance-crédit (=)

Concernant l'assurance-crédit très peu d'entreprises sont assurées.

L'accès au crédit :

45 % pensent que la situation économique actuelle a un impact négatif sur leur accès au crédit (-)...
--- mais 46 % pensent qu'elle n'a aucun impact.

Les besoins de financement :

65 % ont des besoins de financement (-)

Si oui, pour le financement de quels investissements ? 

54 % pour des investissements de remplacement ou d'entretien (--) : depuis 15 mois la situation s'est très nettement améliorée pour ce type d'investissements.
41 % pour des investissements d'équipement (+)
33 % pour des acquisitions de développement (-)
21 % pour des investissements d'innovation (-)

Les demandes de financement auprès de la banque :

33 % restreignent leurs investissements et leurs demandes de crédit auprès de leur banque (-)

Les conditions de financement par les banques :

69 % des chefs d'entreprises ont constaté un durcissement des conditions de financement (-) dont
39 % hausse des frais ou diminution du financement accordé (-)
43 % demande de garanties supplémentaires (-)
33 % financement subordonné à un cofinancement (=)
25 % réduction des crédits et facilités de caisse (-)
25 % délais d'attentes importants (-)

La tendance semble à une légère détente depuis 15 mois, en particulier au niveau des frais et des financements accordés.

L'évolution des relations avec la banque :

48 % pensent examiner les offres concurrentes (+)

38 % pensent examiner les lignes de crédit (+)

L'accessibilité des locaux de l'entreprise aux personnes en situation de handicap :

71 % des chefs d'entreprise interrogés déclarent que leurs locaux sont accessibles.
92 % de ceux-ci le sont depuis plus d'un an.

L'obligation d'informer les salariés avant la cession de l'entreprise :

64 % pensent que cette obligation ne pèserait pas sur la cession éventuelle de leur entreprise.

Synthèse de l'étude :

Le contexte économique légèrement meilleur, rend les chefs d'entreprises un peu moins inquiets, mais la situation dans le BTP est désastreuse. 93 % des dirigeants du BTP sont inquiets. Ce secteur a ainsi enregistré un record du nombre de défaillances en 2014 : 18 181 défaillances (source : Altarès). C'est le pire chiffre depuis 2010.

Une PME sur deux constate une baisse de son chiffre d'affaires.

Paradoxalement, les chefs d'entreprises de plus de 50 salariés sont moins inquiets que ceux des plus petites entreprises... alors que les dirigeants de PME sont plus nombreux à subir une diminution de leur chiffre d'affaires que ceux des TPE. Dans les grosses PME de plus de 250 salariés, les deux tiers des dirigeants font face à une baisse du chiffre d'affaires.


En revanche au niveau financier, les conditions de financement par les banques s'améliorent et l'auto-censure des dirigeants recule.

Sur ce dernier point, lire l'article de dans le magazine Chef d'entreprise : lien

La trésorerie des entreprises restent tendues : 34 % d'entre eux rencontrent des problèmes de trésorerie

Un tiers des dirigeants limitent leurs investissements en raison des contraintes bancaires.





Consulter l'intégralité du 23ème Baromètre de la CGPME et de KPMG :

- site CGPME : lien pdf
- site KPMG : lien pdf


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dimanche 1 mars 2015

REGLES DE FACTURATION

RÈGLES DE FACTURATION




Obligation d'établir une facture

La facture ou note d'honoraires pour les professionnels libéraux, est obligatoire pour toute vente de marchandise ou de prestation de service entre les professionnels. Pour les prestations réalisées pour un particulier, le professionnel doit obligatoirement délivrer une facture au delà de 25 euros TTC, ou si le particulier le demande. Pour les ventes à distance de marchandises à un particulier, le professionnel doit toujours établir une facture, mais pour les autres ventes un ticket de caisse suffit (sauf si le client demande une facture).

En cas de manquement à cette obligation, le professionnel encourt une amende pénale de 75 000 euros et un redressement fiscal de 50 % de la transaction.

La facture doit être établie, en français, en double exemplaire, dès la réalisation de la vente ou de la prestation de services. L'original de la facture doit être remis au client et le fournisseur conserve le double.

Quelles sont les mentions obligatoires ?
  • Nom complet et adresse du professionnel, qui établit la facture, et du client.
  • La date.
  • Chaque facture doit avoir un numéro unique, établit chronologiquement.
  • Les SIRET et numéros de TVA intracommunautaire du professionnel et du client
  • Le détail des prestations et produits vendus (quantité et prix) et taux de TVA applicable.
  • Le rabais, remises, ristournes et escomptes applicables.
  • La date de livraison du bien ou d'achèvement de la prestation de service.
  • La date et le montant d'un acompte éventuel.
  • La date d'échéance de la facture : en cas d'absence, le délai légal est de 30 jours après la réception de la marchandise ou l'achèvement de la prestation.
  • Le montant HTVA, la TVA et le montant TTC.
  • Entre professionnels, la loi prévoit également l'obligation de mentionner le taux des pénalités exigibles le jour suivant la date de règlement inscrite sur la facture ainsi que le montant de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement due au créancier en cas de retard de paiement (fixé à 40 euros).
Les règles de facturation entre professionnels ou avec un particulier diffèrent, il est donc préférable de définir deux modèles de factures (voire 3 si l'entreprise travaille avec l'état et les collectivités). De même, depuis la mise en place du régime d'auto-liquidation de la TVA, en cas de sous-traitance dans le BTP, au 1er janvier 2014, les entreprises sous-traitantes ou donneuses d'ordre doivent prévoir un schéma de facturation spécifique. La mention "Autoliquidation" doit être mentionnée pour justifier l'absence de TVA.

(Pour plus d'information concernant le mécanisme d'auto-liquidation de la TVA : lien.)

Pendant combien de temps, le professionnel doit-il conserver les factures émises (et reçues) ?

La loi n'est pas parfaitement lisible. Le code de commerce impose différentes durées de conservation, pour les mêmes documents, selon les articles R441-3...

"Pour l'application du deuxième alinéa de l'article L. 441-3, les originaux ou les copies des factures sont conservés pendant un délai de trois ans à compter de la vente ou de la prestation de service."

...mais dans le même code de commerce, l'article L123-22 prévoit que ...

"Les documents comptables sont établis en euros et en langue française. Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans. Les documents comptables relatifs à l'enregistrement des opérations et à l'inventaire sont établis et tenus sans blanc ni altération d'aucune sorte, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État."

L'entreprise conservera donc les factures pendant 10 années à l'issue de la clôture de l'exercice comptable.

Pour les biens immobilisés, il est nécessaire de conserver les factures pendant toute la durée d'utilisation de l'immobilisation. Dans une entreprise, il n'est pas rare que du matériel acheté 20 ans auparavant soit encore utilisé.

Pourquoi établir une facture ?

- C'est un justificatif comptable, pour l'établissement des comptes annuels.
- C'est un justificatif fiscal en matière de TVA et d'impôt sur le revenu ou des sociétés.
- C'est une preuve juridique de la vente de marchandise ou de prestation.
- C'est un justificatif commercial.
 
Rester en conformité avec la loi !

Attention, la loi évolue constamment et les règles de facturation changent fréquemment. Il est indispensable de vérifier la conformité de vos pratiques avec la législation et la réglementation. Faites appel à votre Expert-comptable, aux Centres de gestion agréés, à un Avocat ou aux services des Chambres de commerce et d'industrie et Chambres des métiers. Les syndicats et associations professionnelles peuvent également vous assister, en particulier sur des points précis, liés à votre activité.

Enfin, les services de l’État ne sont pas simplement là pour sanctionner les entreprises, mais aussi pour les renseigner.

http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23208.xhtml