vendredi 19 septembre 2014

RETARDS DE PAIEMENT AU 1ER SEMESTRE 2014 - ETUDE ALTARES

RETARDS DE PAIEMENT AU 1ER SEMESTRE 2014 - ÉTUDE ALTARES

L'observatoire des comportements de paiement, du cabinet Altarès, a publié son rapport d’analyse des retards de paiement en France et en Europe pour le 1er semestre 2014.

Au niveau européen, Altarès constate une très légère amélioration des délais de paiement. Les retards de paiement  redescendent à 14,7 jours contre 14,8 jours à fin 2013.


Le service des études d'Altarès enregistre plusieurs légères dégradations par rapport au 4ème trimestre 2013, au Royaume-Uni, en Allemagne , en Belgique et au Portugal. La situation de ces pays est cependant très disparate. L'Allemagne reste toujours le meilleur élève européen avec seulement 6,5 jours de retards.

En France, le retard n'évolue pas depuis les 6 derniers mois : 11,9 jours.

Respect des délais de paiement :

Comme à fin 2013, 32 % des entreprises française respectent les délais de paiements.

Mais 5,4 % des entreprises payent leurs factures avec plus d’un mois de retard, contre 5,2 % en fin d'année.

Thierry Millon, le responsable des études d'Altarès, souligne que « les dirigeants de petites entreprises n’ont ni le temps ni les moyens de retarder les règlements des fournisseurs ». Nous dirions que lorsque la TPE a de l'argent, elle paie les factures en respectant les délais. Le pourcentage des retards de plus de 30 jours est deux fois plus élevé dans les petites entreprises de moins de 10 salariés que dans les grandes entreprises, signe de la fragilité de trésorerie des TPE.


En fait, de nombreux retards de paiement des grandes entreprises sont dus à des lourdeurs administratives et organisationnelles.

Les paiements sans retard par taille d'entreprise sont éloquents.

Micro entreprises et TPE (1 à 10 salariés)       37,6 %
PME (11 à 249 salariés)                                     23,3 %
ETI et GRANDES ENTREPRISES                    8,5 %

Enfin, l'étude d'Altarès répertorie les différences de comportement entre les régions. 

 Les régions les plus respectueuses des délais de paiement restent l'Auvergne, la Bretagne, la Franche-comté, le Limousin, et le Poitou-Charentes.

Cependant, par rapport à la situation à fin 2013 on enregistre des dégradations dans 18 régions sur 22 : Picardie, Bretagne, Haute Normandie, Basse Normandie, Pays de la Loire, Ile de France, Champagne Ardennes, Lorraine, Alsace, Franche Comté, Bourgogne, Centre, Pays de la Loire, Auvergne, Rhône Alpes, PACA, Languedoc Roussillon, Midi Pyrénées.
En région parisienne seules 22 % des entreprises respectent les délais de paiement, contre 22,6 % fin 2013.
Paiement sans retard selon les secteurs d'activité :
  • Agriculture                                    37,1 %
  • Construction                                 42,7 %
  • Commerce                                   31,6 %
  • Industrie                                       26,2 %
  • Information et communication   23,6 %
  • Transport et logistique                   19,0 %
  • Finance et assurance                     28,8 %
  • Services aux entreprises                26,4 %
  • Services aux particuliers                38,0 %
  • Hôtels et restauration                    22,6 %
  • Autres activités                             31,1 %
Le secteur des transports apparaît toujours au dernier rang des entreprises vertueuses. C'est celui de l'information et de la communication qui enregistre la plus nette dégradation des paiement sans retard.

Information et communication : 1S2013 : 26,9 %      2S2013 : 24,2 %      1S2014 : 23,6 %

Risques de défaillances :

Comme le rappelle Thierry Millon, les risques de défaillances des entreprises augmentent très fortement pour celles qui paient leurs fournisseurs avec plus de 30 jours de retards. Certains secteurs d'activité présentent des risques importants :

Élevage                                                                      10,1 % de paiement à plus de 30 jours
Immobilier                                                                 11,0 %                   "
Autres activités d'information-communication           10,0 %                   "
Coiffeurs et soins de beauté                                      10,3 %                    "
Restauration                                                               10,2 %                    "
Débits de boisson                                                       12,0 %                   "




Le service des études d'Altarès, dirigé par Thierry Millon, publie ces informations sur le site web d'Altarès.Pour télécharger l'intégralité de l'étude : retards de paiement en Europe.

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OuestGEST, Conseil en crédit management et gestion de PME,

OuestGEST est membre de l'Association Française des Crédits Managers AFDCC.

samedi 13 septembre 2014

LES ENJEUX JURIDIQUES DES RESEAUX SOCIAUX POUR LES ENTREPRISES




Le Mouvement des entreprises de France partage sur Slideshare une étude réalisée par les membres du groupe "Réseaux Sociaux" du MEDEF. Elle est consacrée aux aspects juridiques, pour l'entreprise, de l'utilisation des réseaux sociaux par l'entreprise ou ses salariés.

Les réseaux sociaux tels qu'ils sont présentés dans cette étude paraissent déjà un peu dépassés. Certes Facebook et Twitter sont largement utilisés par les entreprises et les salariés, pour communiquer, mais la frontière entre réseaux sociaux et médias sociaux devient de plus en plus floue.

Un réseau social comme Google Plus est complétement intégré avec les autres outils de google, dont Youtube.

La plateforme de stockage et de partage de présentations Slideshare est liée à Linkedin.



Dans l'entreprise numérique les différents outils sont de plus en plus imbriqués. Inutile d'imaginer que seul les réseaux sociaux sont des vecteurs de communications.






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jeudi 4 septembre 2014

LOI HAMON ET VENTE EN LIGNE

LOI HAMON ET VENTE EN LIGNE



La loi sur la consommation du 17 mars 2014, dite loi Hamon, est l'une des principales loi votées depuis le début du quinquennat du Président de la République. Elle modifie et complète la législation dans de très nombreux domaines : voitures, litiges, démarchages abusifs, consommation responsable, lutte contre le surendettement, qualité et traçabilité, santé, banque et assurance, et le commerce en ligne.

Dans notre article du 24 mars dernier, nous avions évoqué une disposition qui intéresse plus particulièrement les Crédits Managers, l'instauration d'une amende administrative de 375 000 euros en cas de non-respect des délais de paiement.

Aujourd'hui, nous évoquons plus précisément l'incidence de la loi Hamon sur le e-commerce.

La loi Hamon protège davantage le consommateur qui achète en ligne, mais certaines mesures s'appliquent plus largement aux achats effectués à distance. Plus précisément, elle vise à protéger le particulier qui achète à distance, un bien ou un service, à un professionnel. Cependant, il existe de nombreuses exceptions (voir le site service public), mais le commerçant devra prendre garde à ne pas détourner la volonté du législateur car en cas d'abus de droit, les décisions des tribunaux pourraient être sévères.
  • Délai de rétractation porté de 7 à 14 jours : le temps de réflexion pour retourner un bien acheté à distance.
  • Livraison : le professionnel doit livré le bien à la date convenue. En cas d'absence d'indication, le délai maximum est de 30 jours à partir de la commande.
  • Remboursement sous 14 jours maximum après la date de rétractation ou celle de constatation du défaut de fabrication du produit.
Deux autres mesures sont spécifiques au commerce par internet :
  • Beaucoup de sites marchands proposent des options payantes complémentaires à la commande initiale du consommateur. Il est désormais interdit de pré-cocher les cases correspondantes. Ces pratiques sont désormais assimilées à de la vente forcée.
  • Information du consommateur : Les professionnels de la vente en ligne devront afficher de façon claire les caractéristiques du produit, les modalités de paiement et les éventuelles restrictions de livraison. Ces informations doivent être disponibles avant l'acte d'achat.
Ouverture à la concurrence du secteur de l'optique :

Les français dépensent chaque année environ 5 milliards d'euros pour leurs lunettes. Selon une étude réalisée par UFC Que Choisir, la moyenne des marges brutes de opticien atteindrait 233 % et le budget "optique" du consommateur français serait supérieur de 50 % à la moyenne européenne. (lire l'article du Huffingtonpost du 16 décembre 2013).

La loi Hamon ouvre la distribution de lunettes et de lentilles, tout en sécurisant la vente en ligne et en l’inscrivant dans un parcours de soin obligatoire, là où jusqu’à présent aucune régulation n’existait. Selon le gouvernement, ces mesures devraient "contribuer à faire baisser les prix de l’ordre de 25 %".

Autres pratiques abusives :

Dans une relation commerciale entre un professionnel et un particulier, les risques inhérents au transport sont supportés par le vendeur professionnel.  Toute clause faisant croire le contraire au consommateur est interdite.

Pour en finir avec les ambigüités :
  • La loi impose d'envoyer au consommateur, après la conclusion du contrat, une confirmation de commande, sur un support durable.
  • Le "bouton de commande" avec lequel le consommateur valide son engagement à payer l'achat, doit être explicite et la volonté du consommateur clairement établie.

En cas de non-respect de la loi, le professionnel encourt une pénalité de 15 000 euros.

Les chambres de commerce ont créé, à l'attention des e-commerçants, une infographie qui reprend les nouvelles mesures applicables depuis le 14 juin 2014 ainsi qu'un parcours type recommandé d'une commande.




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