dimanche 31 janvier 2016

LISTE DE MAUVAIS PAYEURS - JANVIER 2016

LISTE DE MAUVAIS PAYEURS - JANVIER 2016



Une nouvelle entreprise sanctionnée et ajoutée par Bercy à sa liste des mauvais payeurs.


Le Ministère de l’Économie et des Finances vient de rendre publique un nouveau nom d'entreprise dont le comportement a été jugé inacceptable :

Janvier 2016

L'amende de 150 000 euros concerne la société BUREAU VERITAS.

Décembre 2015

1 amende de 100 000 euros a été infligée à la société PETIT FORESTIER LOCATION.

Novembre 2015

1 amende de 87 900 euros a été infligée à la société COMASUD.

Octobre 2015

3 amendes de 375 000 euros ont été infligées aux sociétés : SFR, NUMERICABLE et AIRBUS HELICOPTERES.

1 amende de 100 000 euros pour la société PAUL PREDAULT.


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Quelle est l'efficacité de la publication de ces listes par Bercy ?


Ce mur de la honte à la française est extrêmement dissuasif car l'impact sur la notoriété de ces sociétés est immédiat. Cependant, la liste n'est que symbolique lorsque l'on sait que seul un tiers des entreprises françaises respectent les délais de paiement.

Les 2 500 contrôles annuels de la DGCCRF peuvent dissuader bien des entreprises, mais la France compte 3 millions d'entreprises. Les contrôles seront donc ciblés sur les ETI et les grandes entreprises.

D'autre part, l'action des pouvoirs publics se limite aux contrôles a posteriori. Les amendes et la publicité sur le site du Ministère de l'Economie et des Finances ne s'appliqueront aux cas extrêmes.

Si votre client est une PME, TPE (ou un particulier), son risque d'être sanctionné est quasi inexistant.

La constitution des listes noires des mauvais payeurs est très encadrées par la CNIL et les contrevenants s'exposent à des sanctions pénales : amende et peine de prison !

Que faire ? Adhérez au FNIP - Fichier National des Incidents de Paiement.

Le FNIP apporte de nombreux services à ses adhérents, dans le strict respect de la loi.


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Tel 06 26 46 63 94chardy@ouestgest.com



FINANCEMENT ET ACCÈS AU CRÉDIT DES PME

FINANCEMENT ET ACCÈS AU CRÉDIT DES PME



Le 27ème Baromètre est réalisé par l'IFOP pour KPMG et la CGPME, auprès de 402 dirigeants d'entreprises de 10 à 500 salariés, du 7 au 13 janvier 2016.

Le lecteur du baromètre doit prendre du recul, car le nombre de dirigeants interrogés n'est pas suffisamment élevés pour toujours tirer des résultats parfaitement fiables. La marge d'erreur reste relativement importante. Il est plus prudent d'observer les tendances, que les chiffres bruts. 

Le climat des affaires reste morose :

80 % se disent inquiets pour l'économie française (-) contre 83 % en septembre.

45 % se disent inquiets pour leur activité. (+) contre 43 % en septembre.


87 % des dirigeants du BTP se disent inquiets pour l'économie française.(Article dans Batiweb : lien)

Les principales difficultés financières rencontrées :

45 % sont confrontés à une baisse du chiffre d'affaires (--)
44 % rencontrent des difficultés sur les coûts et le prix des matières premières (-)

23 % ont des problèmes de trésorerie ou de financement (-)

  4 % ont des difficultés avec l'assurance-crédit (-)

L'accès au crédit :

40 % pensent que la situation économique actuelle a un impact négatif sur leur accès au crédit (-)...
--- mais 52 % pensent qu'elle n'a aucun impact (++).

Les besoins de financement :

61 % ont des besoins de financement (--) contre 71 % au trimestre précédent !

A noter que 32 % des dirigeants disent avoir des besoins de financement d'exploitation, et 37 % des besoins de financement des investissements.  

Si oui, pour le financement de quels investissements ? 

67 % pour des investissements de remplacement ou d'entretien (++)
50 % pour des investissements d'équipement (++) 
18 % pour des acquisitions de développement (--) : en très forte diminution, corrigeant la très forte augmentation du trimestre précédent.
23 % pour des investissements d'innovation (-)

Les demandes de financement auprès de la banque :

29 % restreignent leurs investissements et leurs demandes de crédit auprès de leur banque (-)

Les conditions de financement par les banques :

67 % des chefs d'entreprises ont constaté un durcissement des conditions de financement (--) dont :

41 % hausse des frais ou diminution du financement accordé (-)
30 % demande de garanties supplémentaires (--)
24 % financement subordonné à un cofinancement (-)
30 % réduction des crédits et facilités de caisse (+)
21 % délais d'attentes importants (-)

Les conditions de financement s'améliorent globalement, à l'exception des crédits de trésorerie.

L'évolution des relations avec la banque :

38 % pensent examiner les offres concurrentes (-)

33 % pensent examiner les lignes de crédit (-)

Questions d'actualité :


Avez-vous constaté une augmentation de la cotisation foncière CFE ?

60 % des chefs d'entreprise interrogés déclarent qu'elle a augmenté.


Quel est votre pronostic sur l'évolution de vos effectifs en 2016 ?


64 % pensent maintenir leurs effectifs, mais un quart d'entre eux pensent les augmenter.

Avez-vous déjà été victime d'une cyberattaque des données de votre entreprise ?

85 % affirment ne jamais en avoir été victime.

Synthèse de l'étude :
* Pour François Asselin, Président de la CGPME : "Sept ans plus tard, les réponses au financement court terme des PME n’ont pas été apportées. Le vrai sujet demeure celui de l’octroi de facilités de trésorerie pour couvrir les besoins de financement sur une très courte période (moins de trois mois)".
* Toujours près d'une PME sur deux (45 %) enregistre une baisse de son chiffre d'affaires. Cela fait bientôt 3 ans que les PME sont majoritairement confrontées à cette difficulté, qui pénalise particulièrement les entreprises de plus de 20 salariés.
* La trésorerie des entreprises confirme son amélioration : 23 % des PME rencontrent des problèmes de trésorerie, contre 26% en septembre et  30 % en mai.


Consulter l'intégralité du 27ème Baromètre de la CGPME et de KPMG :

- site CGPME : lien dossier
- site KPMG : lien pdf


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OuestGEST, Conseil en gestion des PME, assiste les dirigeants et leurs équipes pour réduire le risque-client, diminuer les impayés, et améliorer la trésorerie et les performances de l'entreprise.


RETARDS DE PAIEMENT AU 3EME TRIMESTRE 2015

RETARDS DE PAIEMENT AU 3EME  TRIMESTRE 2015



L'observatoire des comportements de paiement, du cabinet Altarès, a publié son rapport trimestriel d’analyse des retards de paiement en France et en Europe. 

La tendance est à l'amélioration, aussi bien en France que dans le reste de l'Europe. Au niveau européen, les analystes d'Altares enregistrent le 3ème trimestre consécutif de diminution des retards de paiement.


En France, pour la première fois, après un an et demi d'augmentation ininterrompue des retards, Altares constate une diminution des retards de paiement.

T3 2014 : 12,5 j     T4 2014 : 12,8 j     T1 2015 : 13,3 j    
T2 2015 : 13,6 j     T3 2015 : 13,2 j



Comment analyser les comportements de paiement ?

1) Le retard moyen : 13,2 jours.(amélioration de 0,4 jours par rapport au trimestre précédent)

2) Les paiements sans retard : seules 36,2 % des entreprises honorent leurs factures à l'échéance convenue, contre 36,5 % au 2ème trimestre 2015. Il s'agit donc ici d'une nouvelle dégradation.

3) Les grands retards de paiement de plus de 30 jours : 7,5 % contre 8 % au 2ème trimestre 2015. Ce serait donc au niveau des grands retards, que l'amélioration aurait impacté la moyenne


Catégorie Juridique                 Jours de retard% retard de plus de 30 jours
Entrepreneur individuel12,38,2 %
Société commerciale13,47,2 %
Association12,46,4 %
Personne morale de droit public14,26,2 %
Établissement public administratif10,73,9 %
Collectivité territoriale9,73,7 %
Administration de l'état16,68,5 %
Moyenne France13,27,5 %


Enfin, l'étude d'Altarès répertorie les différences de comportement entre les régions. 





Si les régions les plus respectueuses des délais de paiement restent quasi inchangées (Basse-NormandieBretagne, Limousin, et Poitou-Charentes), on constate aussi que le pourcentage, de factures payées en respectant le délai contractuel, recule dans 15 des 22 régions métropolitaines.
La région parisienne conserve sa place de plus mauvais élève. Seules 26,3 % des entreprises y respectent les délais de paiement.

Il existe des différences importantes entre les secteurs d'activité.
Paiement sans retard :
  • Agriculture                                    43,5 %
  • Construction                                 45,8 %
  • Commerce                                   36,1 %
  • Industrie                                       28,9 %
  • Information et communication        24,3 %
  • Transport et logistique               21,7 %
  • Finance et assurance                     35,2 %
  • Services aux entreprises                31,6 %
  • Services aux particuliers                41,7 %
  • Hôtels et restauration                    30,3 %
  • Autres activités                             34,7 %


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samedi 30 janvier 2016

DEFAILLANCES D'ENTREPRISES 2015

DÉFAILLANCES D'ENTREPRISES 2015



Le service des études d'Altares, dirigé par Thierry Millon, a publié le 19 janvier, le bilan 2015 des défaillances d'entreprises.


63 081 dépôts de bilan  
Plus de 235 000 emplois directement menacés 
 
 
Pour la troisième année consécutive, le nombre de procédure demeure quasi inchangé. Sur 2015, l'augmentation de 0,8 % gomme le recul de 0,8 % de 2014. 

Ces chiffres doivent être relativisés car les mouvements de grève des Tribunaux de Commerce ont provoqués des retards dans l'ouverture de procédures.

Deux chiffres encourageants

Diminution du nombre d'emplois menacés


Diminution des défaillances d'entreprises de plus de 50 salariés



infographie ALTARES défaillances 2015



Répartition par taille d'entreprise


Taille d'entrepriseSauvegardesRedressements JudiciairesLiquidations JudiciairesTOTAL
Moins de 10 salariés1 12316 12841 30158 552
10 à 19 salariés2041 2761 3572 837
20 à 49 salariés1417134321 286
Plus de 50 salariés6525388406
TOTAL1 53318 37043 17863 081


Les derniers chiffres diffusés par Altares, ne permettent pas de comparer la situation des non-employeurs et des petits employeurs. Cependant, on peut estimer que les entreprises sans salariés, défaillantes en 2015, s'élèveraient à 19 000, en diminution d'environ 9 %.





Thierry Millon, le Responsable des études d'Altares, soulignait déjà l'an dernier, l'écart qui se creusait entre la situation des entreprises de plus de 50 salariés et celle des TPE.

Force est de constater, que la situation s'est encore aggravée en 2015, puisque le recul des défaillances profite uniquement aux entreprises les plus importantes.

Le CICE suffira-t-il  à regonfler les trésoreries des TPE ?

Selon une étude publiée l'été dernier par l'Ordre des Experts-Comptables, les plus petites des TPE avaient été confrontées à une baisse de leur chiffre d'affaires en 2014. Les trésoreries s'étaient, en revanche, améliorées mais un tiers des TPE n'ont pas de trésorerie.



Répartition géographique des procédures collectives




Le bilan régional 2015, des défaillances, est mitigé : 6 régions en recul, 6 autres régions en progression et une à l'équilibre.

Pour l'Île-de-France et la région Centre-Val de Loire, l'année 2015 aura été mauvaise. Les effets de la reprise économique ne se sont pas traduits par une baisse des dépôts de bilans. Si pour la région Centre-Val de Loire, le nombre des défaillances revient à la situation de 2013, pour l'Île-de-France c'est la quatrième année consécutive de dégradation.


Les défaillances par activité

Pour la plupart des secteurs d'activité, les évolutions sont marginales, à la hausse ou à la baisse.

Améliorations :

- Agriculture : - 0,9 %
- Construction : - 0,7 %
- Commerce : - 1 %
- Industrie : -1,2 %
- Information-communication : - 3 %
- Transport : - 3,1 %
- Activités financières et d'assurance : - 19,8 %


Mais des dégradations dans :

- Services aux particuliers : + 3,5 %
- Commerce Hôtellerie Restauration : + 8,4 %
- Activités récréatives, d'enseignement et de santé : + 9,3 %

Dans un même secteur d'activité, des différences importantes existent d'un sous-secteur à l'autre. Ainsi à l'intérieur du secteur du bâtiment, les activités de gros œuvre  enregistrent un nouvelle dégradation, alors que le second œuvre s'améliore légèrement et que dans le secteur des travaux publics, les défaillances reculent plus nettement.

Le dernier trimestre 2015 !

Inutile de comparer le 4ème trimestre 2015 au 4ème trimestre 2014, la grève de tribunaux de commerce de la fin 2014 empêche toute analyse objective.

Le tableau diffusé par Altares reprend heureusement les 3 dernières années.

La quasi totalité des secteurs affichent une très nette amélioration, par rapport à 2013.

Quelques exceptions :

1) Élevage
2) Coiffeurs, soins de beauté et corporels
3) Restauration et débits de boisson
4) Secteur de la santé et les activités récréatives

Nous rejoignons l'avis de Thierry Millon pour 2016. Le nombre de défaillances devrait diminuer fortement, en particulier au premier trimestre où les dépôts de bilans devraient reculer sous le nombre de 16000 procédures.

Seul bémol, l'arrêt de l'obligation de la publicité des comptes de l'immense majorité des entreprises va mettre en danger beaucoup d'entreprises travaillant en B2B et va perturber leur fonctionnement.

En l'absence d'information financière, comment octroyer un crédit à un client ?

Cette absence d'information est d'autant plus préjudiciable, qu'en période de reprise d'activité, le BFR augmente et que la fragilité des trésoreries des TPE mettra leurs fournisseurs à contribution. Les délais de paiement inter-entreprises risquent de se dégrader à nouveau.


Les études et publication d'Altares sont disponibles sur le site  : http://www.altares.fr/etudes/

Altares est l'un des leaders de l'information économique et financière. Membre du réseau D&B, Altares emploie plus de 300 collaborateurs et sa base de données compte 220 millions d'entreprises dans 200 pays.
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