samedi 30 janvier 2016

DEFAILLANCES D'ENTREPRISES 2015

DÉFAILLANCES D'ENTREPRISES 2015



Le service des études d'Altares, dirigé par Thierry Millon, a publié le 19 janvier, le bilan 2015 des défaillances d'entreprises.


63 081 dépôts de bilan  
Plus de 235 000 emplois directement menacés 
 
 
Pour la troisième année consécutive, le nombre de procédure demeure quasi inchangé. Sur 2015, l'augmentation de 0,8 % gomme le recul de 0,8 % de 2014. 

Ces chiffres doivent être relativisés car les mouvements de grève des Tribunaux de Commerce ont provoqués des retards dans l'ouverture de procédures.

Deux chiffres encourageants

Diminution du nombre d'emplois menacés


Diminution des défaillances d'entreprises de plus de 50 salariés



infographie ALTARES défaillances 2015



Répartition par taille d'entreprise


Taille d'entrepriseSauvegardesRedressements JudiciairesLiquidations JudiciairesTOTAL
Moins de 10 salariés1 12316 12841 30158 552
10 à 19 salariés2041 2761 3572 837
20 à 49 salariés1417134321 286
Plus de 50 salariés6525388406
TOTAL1 53318 37043 17863 081


Les derniers chiffres diffusés par Altares, ne permettent pas de comparer la situation des non-employeurs et des petits employeurs. Cependant, on peut estimer que les entreprises sans salariés, défaillantes en 2015, s'élèveraient à 19 000, en diminution d'environ 9 %.





Thierry Millon, le Responsable des études d'Altares, soulignait déjà l'an dernier, l'écart qui se creusait entre la situation des entreprises de plus de 50 salariés et celle des TPE.

Force est de constater, que la situation s'est encore aggravée en 2015, puisque le recul des défaillances profite uniquement aux entreprises les plus importantes.

Le CICE suffira-t-il  à regonfler les trésoreries des TPE ?

Selon une étude publiée l'été dernier par l'Ordre des Experts-Comptables, les plus petites des TPE avaient été confrontées à une baisse de leur chiffre d'affaires en 2014. Les trésoreries s'étaient, en revanche, améliorées mais un tiers des TPE n'ont pas de trésorerie.



Répartition géographique des procédures collectives




Le bilan régional 2015, des défaillances, est mitigé : 6 régions en recul, 6 autres régions en progression et une à l'équilibre.

Pour l'Île-de-France et la région Centre-Val de Loire, l'année 2015 aura été mauvaise. Les effets de la reprise économique ne se sont pas traduits par une baisse des dépôts de bilans. Si pour la région Centre-Val de Loire, le nombre des défaillances revient à la situation de 2013, pour l'Île-de-France c'est la quatrième année consécutive de dégradation.


Les défaillances par activité

Pour la plupart des secteurs d'activité, les évolutions sont marginales, à la hausse ou à la baisse.

Améliorations :

- Agriculture : - 0,9 %
- Construction : - 0,7 %
- Commerce : - 1 %
- Industrie : -1,2 %
- Information-communication : - 3 %
- Transport : - 3,1 %
- Activités financières et d'assurance : - 19,8 %


Mais des dégradations dans :

- Services aux particuliers : + 3,5 %
- Commerce Hôtellerie Restauration : + 8,4 %
- Activités récréatives, d'enseignement et de santé : + 9,3 %

Dans un même secteur d'activité, des différences importantes existent d'un sous-secteur à l'autre. Ainsi à l'intérieur du secteur du bâtiment, les activités de gros œuvre  enregistrent un nouvelle dégradation, alors que le second œuvre s'améliore légèrement et que dans le secteur des travaux publics, les défaillances reculent plus nettement.

Le dernier trimestre 2015 !

Inutile de comparer le 4ème trimestre 2015 au 4ème trimestre 2014, la grève de tribunaux de commerce de la fin 2014 empêche toute analyse objective.

Le tableau diffusé par Altares reprend heureusement les 3 dernières années.

La quasi totalité des secteurs affichent une très nette amélioration, par rapport à 2013.

Quelques exceptions :

1) Élevage
2) Coiffeurs, soins de beauté et corporels
3) Restauration et débits de boisson
4) Secteur de la santé et les activités récréatives

Nous rejoignons l'avis de Thierry Millon pour 2016. Le nombre de défaillances devrait diminuer fortement, en particulier au premier trimestre où les dépôts de bilans devraient reculer sous le nombre de 16000 procédures.

Seul bémol, l'arrêt de l'obligation de la publicité des comptes de l'immense majorité des entreprises va mettre en danger beaucoup d'entreprises travaillant en B2B et va perturber leur fonctionnement.

En l'absence d'information financière, comment octroyer un crédit à un client ?

Cette absence d'information est d'autant plus préjudiciable, qu'en période de reprise d'activité, le BFR augmente et que la fragilité des trésoreries des TPE mettra leurs fournisseurs à contribution. Les délais de paiement inter-entreprises risquent de se dégrader à nouveau.


Les études et publication d'Altares sont disponibles sur le site  : http://www.altares.fr/etudes/

Altares est l'un des leaders de l'information économique et financière. Membre du réseau D&B, Altares emploie plus de 300 collaborateurs et sa base de données compte 220 millions d'entreprises dans 200 pays.
-----

OuestGEST, Formation et Conseil en Crédit Managementassiste les dirigeants et leurs équipes pour réduire le risque-client, diminuer les impayés, et améliorer la trésorerie et les performances de l'entreprise.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire