lundi 23 juin 2014

DESINTERMEDIATION DU CREDIT COURT-TERME





Nous reprenons ci-dessous un article de Léa Véran de Finexkap consacré à la désintermédiation du crédit court-terme

Léa Véran nous rappelle que la part du crédit bancaire reste sur une tendance baissière. Étant donnée la dépendance des petites entreprises vis à vis de leur banque, la nouvelle n'est pas bonne.

Ainsi, à fin février 2014, le crédit bancaire n'a augmenté que de 0,5 % sur les 12 derniers mois, alors que sur la même période les financements par le marché étaient en hausse de 8 %.

Les appels au marché, notamment des PME, se multiplient, et avec eux de nouvelles solutions sont en train d’émerger. De fait, le modèle actuel de financement connaît un bouleversement profond : la crise financière et les exigences règlementaires (Bâle 3) accroissent l’aversion au risque.

Les banques seules ne pourront assurer le financement de l’économie, et ces besoins non satisfaits devraient atteindre à moyen terme 6,2 Tds €.

L'affacturage progresse fortement :

Les demandes de crédit court-terme continuent d’être les demandes les moins satisfaites par les banques pour les TPE-PME, et les passerelles vers les sociétés d’affacturage continuent d’augmenter : le bond de +14 % de l’affacturage entre janvier et mars 2014 en est la preuve empirique.

Mais l’affacturage n’est pas la panacée. Ce n'est pas la technique même de l'affacturage qui pose problème, de nombreuses réflexions visent par ailleurs à améliorer l'accès des PME à cette solution.

Le problème est que l'affacturage peut avoir des effets pervers pour les entreprises les plus fragiles : frais plus élevés que ceux d’un crédit, suppression du découvert en contrepartie, et surtout difficulté à sortir du système.

Ces critiques commencent à être entendues par les banques qui essaient de s’adapter aux besoins des PME. Mais les banques - qui détiennent trois quarts de ce marché via leurs filiales dédiées - ont tout intérêt à pousser en avant leurs offres internes.

L'imbrication commerciale est telle entre ces deux métiers que c'est souvent le même conseiller qui oriente la PME vers l'affacturage ou le crédit bancaire. L'intérêt est double pour la banque : d'un côté, améliorer sa solvabilité en réduisant les créances à porter sur son bilan ; de l'autre, augmenter sa rentabilité grâce aux marges plus confortables de l'affacturage.

Le rapport Charpin de janvier 2013 (lien)

Une des idées fortes mises en avant par la mission de l’Inspection Générale des Finances (source : Rapport Charpin), est que le marché de l’affacturage français est très majoritairement dominé par des filiales de groupes bancaires (79 % de part de marché).

Ainsi, l’accès au financement des entreprises ne serait pas efficient : en effet, les entreprises recourant à l’affactureur du groupe bancaire où sont domiciliés leurs comptes, le financement octroyé par voie d’affacturage prendrait essentiellement la forme d’un financement de substitution plutôt que d’un financement additionnel.

La mission de l’IGF émet l’hypothèse que l’effet de substitution ne jouerait pas –autant - si les affactureurs étaient indépendants des groupes bancaires.

Et si la prochaine industrie à être disruptée était celle du financement court-terme ?

Les barbares attaquent l’affacturage :

La première plate-forme ayant pour ambition de casser les contraintes des factors et proposer une solution alternative et complémentaire aux solutions traditionnelles est la plate-forme de cession ponctuelle de créances commerciales Finexkap.

Lancement commercial : Septembre 2014.






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