jeudi 24 septembre 2015

RETARDS DE PAIEMENT AU 2EME TRIMESTRE 2015

RETARDS DE PAIEMENT AU 2EME  TRIMESTRE 2015



L'observatoire des comportements de paiement, du cabinet Altarès, a publié son rapport trimestriel d’analyse des retards de paiement en France et en Europe. 

Si au niveau européen, les retards de paiement se réduisent légèrement, la situation française est bien différente. Jamais depuis 10 ans, les retards de paiement n'avaient atteint un tel niveau.



Depuis un an, en France, les retards de paiement sont en augmentation constante, et atteignent désormais 13,6 jours.

T2 2014 : 11,8 j     T3 2014 : 12,5 j     T4 2014 : 12,8 j     T1 2015 : 13,3 j    
T2 2015 : 13,6 j



Ainsi, pour une entreprise réalisant un chiffre d'affaires HT de 5 millions d'euros, ce retard dégrade sa trésorerie de 227 000 euros.



Pour analyser le comportement de paiement, différents éléments peuvent être pris en compte : 

1) Le retard moyen : 13,6 jours.

2) Les factures payées à l'échéance convenue : seules 36,5 % des entreprises honorent leurs factures à l'échéance convenue.

3) Les grands retards de paiement de plus de 30 jours : 8 %

Contrairement aux observations antérieures, au deuxième trimestre 2015, la dégradation du retard moyen est due aux plus petites entreprises, alors que les PME et les ETI respectent légèrement mieux les délais de paiement.


Catégorie Juridique                 Jours de retard% retard de plus de 30 jours
Entrepreneur individuel12,68,6 %
Société commerciale13,77,6 %
Association12,56,5 %
Personne morale de droit public14,76,5 %
Établissement public administratif11,03,9 %
Collectivité territoriale9,83,6 %
Administration de l'état16,69,0 %
Moyenne France13,68,0 %
 


Enfin, l'étude d'Altarès répertorie les différences de comportement entre les régions. 

 Les régions les plus respectueuses des délais de paiement sont la Basse-Normandie, la Bourgogne, la Bretagne, le Limousin, et le Poitou-Charentes.
La région parisienne conserve sa place de plus mauvais élève. Seules 26,2 % des entreprises y respectent les délais de paiement.

Il existe des différences importantes entre les secteurs d'activité.
Paiement sans retard :
  • Agriculture                                    44,7 %
  • Construction                                 45,7 %
  • Commerce                                   36,9 %
  • Industrie                                       29,1 %
  • Information et communication        24,8 %
  • Transport et logistique               22,2 %
  • Finance et assurance                     34,1 %
  • Services aux entreprises                31,4 %
  • Services aux particuliers                41,8 %
  • Hôtels et restauration                    29,5 %
  • Autres activités                             34,6 %
L'abondance des chiffres et des pourcentages, nous oblige à prendre un peu de recul pour mieux analyser la situation dans son ensemble.

1)  Le pourcentage d'entreprises respectueuses des délais de paiement contractuels s'était fortement amélioré jusqu'au deuxième semestre 2014, mais il se détériore depuis. Il reste tout de même à un niveau bien meilleur qu'il y a deux ans. Actuellement 36,5 %, contre 30,6 % au 3ème trimestre 2013.

2) Le nombre moyen de jours de retard est en quasi constante dégradation depuis 4 ans. Actuellement 13,6 jours contre 11,9 à la fin 2011.

3) Les retards de plus de 30 jours augmentent énormément depuis 2 ans : Actuellement 8 % contre 5,2 % à la fin 2013.

Depuis plusieurs mois, l'activité des PME et des grandes entreprises est en voie d'amélioration, tirée par les exportations, la baisse de l'euro et la baisse du cours du pétrole. Le nombre des dépôts de bilan des PME de plus de 50 salariés a nettement diminué : 452 en 2014, contre 565 en 2013 et 562 en 2012.

En revanche les TPE ne perçoivent pas de signe d'amélioration. Moins médiatisées que les plus grandes entreprises, ces TPE constituent l'essentiel du tissu économique national : 90 % des entreprises sont des TPE. Leur chiffre d'affaires stagne ou régresse et le nombre de leur défaillances demeure très élevé. Fin 2014, Thierry Millon, le Responsable des études d'Altarès, titrait "Record de sinistralité pour les petits employeurs".

Attention à la forte sinistralité de ces petites entreprises, car elles ont souvent une trésorerie exsangue et la moindre difficulté peut les conduire rapidement au dépôt de bilan, et le plus souvent il s'agit d'une liquidation judiciaire directe.

Pour améliorez le recouvrement de vos créances contactez-nous :
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OuestGEST est membre de l'Association Française des Crédits Managers AFDCC.
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OuestGEST, Conseil en prévention des impayés, assiste les dirigeants et leurs équipes pour réduire le risque-client, diminuer les impayés et améliorer la trésorerie.


lundi 14 septembre 2015

SEPTEMBRE : LA RELANCE DES FACTURES IMPAYEES

SEPTEMBRE : LA RELANCE DES FACTURES IMPAYÉES



C'est bien connu, les vacances d'été sont propices aux retards de paiement.

Entre les absences du personnel administratif, celles des commerciaux et des dirigeants, en Juillet-Août il est difficile de trouver tous les interlocuteurs pour valider une facture et la payer. De moins en moins d'entreprises arrêtent totalement leur activité et ferment leurs locaux, par conséquent les absences s'étalent sur deux mois : juillet et août.

Les congés de la période estivales désorganisent beaucoup d'entreprises, et pour d'autres, ils offrent leurs lots d'excuses pour décaler les paiements.

Septembre est de retour, les interlocuteurs aussi.

Si les plus grandes entreprises ont la possibilité d'organiser le remplacement des salariés absents, il n'en va pas toujours de même dans les TPME. Pendant les congés, certaines tâches sont réalisées par un autre salarié, mais parfois non, par conséquent le travail, les courriers et les e-mails se sont accumulés et il faut plusieurs jours pour reprendre une activité normale.

Vite, relancer les retardataires : rappeler les interlocuteurs, envoyer les e-mails et les courriers, régler les litiges, informer la direction, appeler les commerciaux...

Après cette période estivale, tout devient urgent, d'autant plus qu'il faut faire rentrer l'argent pour payer les fournisseurs, les impôts et taxes, les salaires...

Si un client a déposé le bilan, l'entreprise a deux mois pour produire sa créance, mais si elle avait une clause de réserve de propriété elle doit agir très vite pour la mettre en œuvre efficacement.

Tout est urgent.

Comment relancer efficacement les factures impayées ?

Deux outils simples d'utilisation et peu coûteux peuvent vous y aider : le FNIP et le logiciel de recouvrement.

1) Le FNIP, Fichier National des Incidents de Paiement

Le FNIP est un outil complet d'information, de prévention et de relance. En fait, le FNIP dissuade les mauvais payeurs, car en cas de non respect des délais de paiement, le mauvais payeur risque d'être inscrit dans un fichier national consultable par l'ensemble des adhérents. Pour le fournisseur, l'avantage est qu'il limite le nombre de relances à effectuer.

2) Le logiciel de recouvrement

Ces logiciels sont encore peu utilisés par les TPME. C'est désormais plus par manque d'information, qu'en raison de leur coût.

Deux types de logiciels existent. Un logiciel comme COLLECTYS est installé sur le serveur de l'entreprise, alors qu'une application telle que MYDSOMANAGER est accessible en ligne. Les technologies employées sont différentes, les possibilités offertes également.

L'énorme avantage d'un logiciel de recouvrement consiste dans la simplification et l'organisation du travail de relance. Certaines relances peuvent être effectuées automatiquement, ou ne plus demander qu'une simple validation. La création de scénarios de relance permet de différencier les relances selon les types de clients. De même, l'information circule mieux entre les différents services et la direction.

Bien sûr, le logiciel utilise l'e-mail pour transmettre l'information mais surtout il la centralise. Le commercial ou la direction de l'entreprise n'a plus besoin de retrouver les 10 ou 15 mails échangés, pour connaître la situation actuelle d'un client. Le logiciel donne accès à la bonne information.

Ces logiciels sont particulièrement appréciés dans la gestion des litiges.


L'utilisation simultanée du FNIP et d'un logiciel de recouvrement améliore la trésorerie de l'entreprise et simplifie le travail de recouvrement, pour un coût mensuel à partir de 104 euros HT. 

Pour plus d'information, contactez-moi par e-mail chardy[at]ouestgest.com ou au 06 26 46 63 94.