lundi 11 mai 2015

DEFAILLANCES D ENTREPRISES AU 1ER TRIMESTRE 2015

DÉFAILLANCES D ENTREPRISES AU 1ER TRIMESTRE 2015



Le 16 avril dernier, Altares, membre du réseau Dun & Bradstreet et acteur incontournable de l’information BtoB, publiait sa dernière étude trimestrielle sur les défaillances et les sauvegardes d’entreprises du 1er trimestre 2015.

En juillet 2014, l'étude d'Altares présentait des chiffres en net recul et laissait espérer un retournement de tendance. L'année 2014 s'était terminée sur une note moins optimiste et un statu-quo par rapport à l'année précédente. Les résultats, qui viennent d'être publiés par Thierry Millon et son équipe, font l'effet d'une douche froide.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : + 7,6 % de dépôts de bilans par rapport au 1er trimestre 2014, qui lui-même avait égalé le triste record de 2009.

Tous les signaux sont au rouge : sauvegardes, redressements judiciaires, liquidations judiciaires, emplois menacés...






L'analyse par taille d'entreprise est explicite : le nombre de défaillances des TPE d'un salarié explose de 54 %, mais les entreprises de 16 à 20 salariés sont également touchées ( + 28 %), de même que celles comptant de 20 à 49 salariés (+26,4 %).






Trois secteurs d'activité échappent à la dégradation générale de l'économie nationale :
  1. Le secteur de l'agriculture et de la pêche : - 8,1 %. Il y a un an ce secteur avait connu une explosion du nombre de défaillances (+ 21,4 %), que la diminution enregistrée ce trimestre est loin de compenser.
  2. Le secteur transport et logistique : - 5,0 %. Les nombreuses procédures collectives et les licenciements intervenus dans ce secteur, puis la diminution des cours du pétrole, redonnent un peu de marges aux entreprises qui ont survécu à la crise du transport français.
  3. Les activités financières et d'assurance : - 2,6 %. Étant donné le petit nombre d'entreprises concernées, le chiffre a peu de signification.
En revanche, le bâtiment s'enfonce à nouveau (+10,9 %), de même que les services aux entreprises (+9,4 %) ou aux particuliers (+6,7 %), et le secteur hébergement, hôtellerie et débits de boisson.

 

Signe d'espoir ! Plusieurs régions échappent à la dégradation et affichent une diminution du nombre de dépôts de bilan.

Alsace -21 % : Ce n'est qu'un juste retour à la normale, car le 1er trimestre 2014 avait été dramatique pour les Alsaciens.

Bretagne -1,2 % : Le scénario est identique à celui de l'Alsace mais avec de faibles amplitudes.

Corse - 2 % : Le pourcentage a peu de signification, les procédures diminuent de 99 à 97.

Haute-Normandie -1,7 % : Le nombre de défaillances reste à un niveau élevé pour la région.

Languedoc-Roussillon - 1,1 % : Le nombre de défaillances reste à un niveau élevé pour la région.

Picardie - 5,8 % : C'est la seule région pour laquelle une nette tendance à l'amélioration semble se dessiner. Après un pic à 451 procédures au 1er trimestre 2012, le nombre de dépôts de bilan était retombé à 400 en 2013 et désormais à 387 en 2015.




Pourquoi cette soudaine dégradation ?

Thierry Millon, le Responsable des Études d'Altares, avoue être surpris par ces mauvais chiffres.
Dans une interview au journal Les Echos, il juge que le reprise se fait toujours attendre, en dépit de la baisse de l'euro, de la détente sur les conditions de crédit et de l'amélioration de la consommation des ménages.

Un grand nombre d'entreprises du bâtiment sont au bord du gouffre.

Thierry Millon voit cependant plusieurs signes de reprise, en particulier dans l'industrie manufacturière et dans le transport.

Nous sommes nettement moins optimistes. Le nombre de défaillances dans l'industrie et dans le secteur du transport reste à un niveau élevé. 

Plus inquiétant, la forte augmentation des défaillances des petits employeurs (1 ou 2 salariés) ne doit pas masquer celle des entreprises de 3 à 49 salariés : 5054 redressements ou liquidations judiciaires au 1er trimestre 2015, contre 4576 un an auparavant, soit une augmentation de 10,45 %. [4769 en 1T2013 et 4625 en 1T2012)

En fait les chiffres de ce premier trimestre 2015 auraient pu être bien pires, s'il n'y avait pas eu un recul de 1526 RJ/LJ pour les entreprises sans salariés.

Prudence, prudence...

Les petites entreprises doivent donc rester vigilantes dans leur relation commerciale, notamment sur les retards de paiement. Ces retards de paiement doivent être analysés comme des indicateurs avancés de la défaillance d'un client.

Rappelons que l'immense majorité de TPME n'ont pas d'assurance crédit, et qu'en cas de défaillance l'intégralité du montant (HT) de la créance passe en perte.

Les DAF français ne voient pas la reprise. Article de Vincent Bouquet dans le journal Les Echos : lien.

Quelle solution ?

Pour ces entreprises, une solution efficace et peu coûteuse, pour améliorer le recouvrement et donc la trésorerie, est offerte par le FNIP. Pour plus d'informations, rendez-vous sur https://www.fnip.fr/


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